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Compte rendu

20e Foire internationale du livre de Séoul

juillet 2014

[18-22 juin 2014]
Principal événement coréen consacré au livre, le Salon international du livre de Séoul a accueilli cette année 369 exposants provenant de 23 pays et un public nombreux venu découvrir l’actualité littéraire.

Un développement de l’espace international

Principal événement coréen consacré au livre, le Salon international du livre de Séoul a accueilli cette année 369 exposants provenant de 23 pays et un public nombreux venu découvrir l’actualité littéraire.


Le Sultanat d'Oman et l’Italie y étaient les pays à l’honneur, au cœur d’un espace international qui regroupait, outre la France, l’Allemagne (Foire du livre de Francfort), Taiwan (Salon du livre de Taipei), l’Inde, le Japon, la Thaïlande et le Sri Lanka (représentés par leurs associations d’éditeurs), l’Arabie Saoudite, le Canada et les États-Unis (par leurs ambassades), pour ce qui est des participations collectives.

 

Des professionnels (éditeurs, agents ou responsables des droits) allemands, américains, chinois, colombiens, croates, espagnols, français, indonésiens, italiens, japonais, thaïlandais constituaient les participants au programme d’invitation de la Korean Publisher Association.

Ayant pour objectif de soutenir le volet international de la foire, les organisateurs encouragent depuis plusieurs années les éditeurs étrangers à participer au Salon en leur offrant un stand et un billet d’avion pour Séoul. Enfin, quelques stands d’éditeurs japonais, chinois ou indiens individuels complétaient cette représentation internationale.


Regards croisés France-Corée

Très friand de la culture française et de ses attributs, le public coréen a fortement fréquenté le pavillon français et les animations programmées. Curieux de découvrir leur pays dans l’œil d’un étranger, à travers par exemple le regard porté par le dessinateur de BD Guy Delisle dans son célèbre Pyong Yang ou par Dana Kapelian, artiste française résidant en Corée, dans son livre de photographies My Korean Women, les lecteurs coréens sont allés avec enthousiasme rencontrer les auteurs.

 

La conférence sur la question de savoir "comment promouvoir un auteur traduit", qui réunissait professionnels et lecteurs, fut aussi très suivie. Sur l’estrade, Jean-Claude Decrescenzo (Decrescenzo éditeurs), Gregory Limpens (éditeur chez OpenBooks) et Yeon-Soon Choi (pour les éditions Gimm Young) ont échangé sur leur collaboration avec les médias, les traducteurs, les universitaires et leur utilisation des nouveaux supports.

 

Une fois n’est pas coutume, la délégation française était plus restreinte que les années précédentes. Elle se composait de Giulia Scandone pour les éditions Auzou, Jean-Claude et Franck Decrescenzo des éditions éponymes, et de May Yang (Eyrolles), qui participait au programme d’invitation des organisateurs du Salon.

 

Installé sur un espace de 72 m², en face de l’un des deux invités d’honneur, l’Italie, le stand du BIEF qui exposait quelque 1 500 titres a, de ce fait, d’autant plus rempli sa mission de représentation de l’édition française et d’intermédiaire entre les professionnels français et étrangers.

 

Un observatoire du lectorat

Associé avec le BIEF et l’Institut français de Corée du Sud, la chaîne de librairies Kyobo n’a pas regretté d’être le partenaire commercial du pavillon, tant les ventes des titres exposés (beaucoup de livres illustrés, mais également de sciences humaines), comme ceux des auteurs qui participaient à des séances de signatures, ont été bonnes. À leur grande surprise, comme le déclarait Ji Won Jung, responsable des livres français pour la grande chaîne de magasins, "les livres de Guy Delisle ont connu un énorme succès, et nous essaierons de les proposer dorénavant en librairie. Les ouvrages des éditions Decrescenzo se sont également très bien vendus, permettant de faire connaître au public l’existence de la littérature coréenne traduite en français, nous donnant ainsi l’envie d’en poursuivre la commercialisation auprès de nos clients. Nous (Kyobo) travaillons principalement avec Horizon Education et enregistrons ces derniers mois des ventes en augmentation pour le français et nous espérons pouvoir compléter notre sélection avec d’autres thématiques éditoriales". Il est possible qu’au vu des files d’attente pour Guy Delisle et ses titres en français aussi bien qu’en coréen, ait été perçue aussi une opportunité dans le secteur de la bande dessinée assez peu représentée dans les rayons français des librairies de la péninsule.

 

Profitons donc de cet engouement, à l’aube des années croisées France-Corée (2015 et 2016) et de la future Invitation d’honneur du Salon du livre de Paris en 2016.

"Le gouvernement coréen continuera de mettre en place des mesures visant à soutenir l’industrie de l’édition pour qu’elle puisse servir de tremplin au développement des industries créatives et qu’elle concoure à l’avènement d’une ère d’enrichissement culturel. J’espère que ce salon favorisera, à travers les livres, la communication et la compréhension entre les peuples du monde entier", a déclaré le ministre Yoo (ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme) dans son allocution d’ouverture à cette édition 2014 du salon du livre de Séoul.

 

Ces dernières années, plusieurs études sur la Corée du Sud ont été publiés par le BIEF (voir dans l'onglet Plus d'infos).

À paraître dans le courant de l’année prochaine : une enquête thématique sur le secteur des ouvrages de vie pratique en Corée.


Laurence Risson

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