« 1943 n'avait fait de cadeaux à personne, sauf à moi peut être... sans doute même. J'ai suivi la guerre sans y participer. J'ai même assisté à mon enterrement sans la pénible nécessité de mourir ; c'est dire à quel point j'ai été épargné. 1944 ne semble pas vouloir renouveler ce petit régime de faveur. »Mort. Tranquille.Derrière les volets de son pigeonnier, Julien assiste à son propre enterrement d'un oeil goguenard.Obligé de se cacher, il écoute les conversations et contemple Cécile. Cécile à qui il ne peut parler. En ce mois de juin 1943, à Cambeyrac, petit village aveyronnais, le calme n'est qu'apparence.Les colonnes de blindés allemands ne vont pas tarder à apparaître...