Elle révolutionna la danse, connut un succès mondial,
électrisa les audiences, inspira les plus célèbres artistes qui
tentèrent de capter son éclat singulier.
Mais comment imaginer qu'une telle gloire attendait
Isadora Duncan, née en 1877 à San Francisco dans une famille
de quatre enfants, abandonnée par un père ruiné, élevée par
une mère bohème et pianiste ? Après des années de faim et
de misère à travers les États-Unis, Isadora, à 22 ans, persuade
les siens de la suivre en Europe : à Londres puis à Paris où, en
deux années, elle obtient la renommée à laquelle elle se savait
destinée. Avec grâce et détermination, elle bouleverse tous les
codes de son art, s'affranchit de la danse de ballet, redonne sa
place à l'harmonie du geste et à la beauté du corps. Un corps
qu'elle offre à tous les regards, quasi nu sous les tuniques et
voiles légers.
D'une écriture fiévreuse, le roman de Caroline Deyns
raconte le destin hors norme d'Isadora : sa force de caractère,
ses amours - nombreuses et compliquées -, ses enfants, ses
triomphes, les écoles qu'elle fonda, son engagement aux côtés
de la révolution bolchévique, ses années d'errance, sa mort
tragique à Nice qui stupéfia le monde entier...
L'histoire d'une énergie, d'une femme fascinante pour qui
la vie n'était qu'une danse. Qu'elle exécuta magistralement,
libre et entière.