21 et 22 avril
C’était une première ! En amont du Festival du livre de Paris, le BIEF, avec le soutien de la Sofia, a organisé le Paris Book Market, un marché professionnel international qui a réuni 130 maisons françaises, représentées par leurs responsables de droits ou leurs sub-agents et 155 éditeurs d’acquisition étrangers.
À l'occasion du Festival du livre de Paris, le BIEF a invité de nombreux professionnels étrangers dont les actuels et anciens participants du Paris Fellowship, une délégation d’éditeurs invités par les Instituts français et une sélection d’éditeurs indiens. Durant deux jours, des rendez-vous B to B entre les responsables de droits français et les éditeurs d'acquisitions étrangers ont été organisés dans le Marais, au cœur du vieux Paris. Retour sur l’événement.
Johanna Links, éditrice de fiction et de non-fiction chez Aufbau Verlag à Berlin
"C'était formidable de pouvoir à nouveau rencontrer autant de collègues en présentiel. Le lieu était magnifique car très central, aéré et lumineux. La proximité des cafés dans le quartier s'est avérée idéale pour rencontrer les agents qui ne pouvaient pas participer au Book Market. Il était juste dommage que les rendez-vous avec les grandes maisons d'édition comme Gallimard, Flammarion ou Le Seuil soient très vite pris d'assaut. Il fallait alors fixer des entrevues supplémentaires avec eux, soit dans les cafés voisins soit directement dans leurs locaux. En revanche, il y avait beaucoup de petites maisons comme Verdier, P.O.L, les éditions de l'Olivier ou le Mercure de France et c'était génial de pouvoir les voir tous au même endroit. Au total, j'ai rencontré une vingtaine de collègues éditeurs pendant ces deux jours. D'autres collègues étrangers étaient également enthousiastes, d'après ce que j'ai pu entendre. Et nous sommes tous d'accord : il faut absolument renouveler l’expérience l'année prochaine !"
Koen van Gulik, éditeur de fiction aux éditions Wereldbibliotheek à Amsterdam
"J'ai beaucoup aimé le Paris Book Market, il faudrait plus d’initiatives de ce genre. C’était comme un petit Londres ou un petit Francfort mais entièrement en français. Les Italiens font d’ailleurs pareil à Turin. Pour moi, ces rencontres entre collègues sont très importantes. Comme je partirai bientôt à la retraite, c’était également une occasion de leur dire au revoir. Du coup, nos entretiens me semblaient plus riches car nous n’avons pas seulement échangé sur les évolutions du marché et sur nos titres mais aussi sur des sujets personnels. Le monde de l’édition est quand même entièrement basé sur de bonnes relations personnelles et amicales et je m’en suis rendu compte une nouvelle fois pendant ces deux jours."
Jennie Dorny, Françoise Guyon, Mélody Enjoubault et Ligia Gadia Ulian, responsables de droits aux éditions Le Seuil
"Dans les grandes lignes, notre équipe a été très satisfaite. Nous avons rencontré des éditeurs que nous ne connaissons pas et avons apprécié la qualité de nos échanges. En revanche nous regrettons n’avoir eu qu’un seul bureau pour quatre chargées de droits. Si nous en avions eu deux, on aurait facilement doublé le nombre de rendez-vous. Ce serait bien également de prévoir un coin plus important pour les échanges informels avec les éditeurs et scouts que nous avons croisés à l’improviste. L’endroit était bruyant mais c’est le prix à payer de toutes les opérations réussies."
Christian Voges, responsable droits étrangers et grands comptes chez Vilo, Grasset Jeunesse, Kilowatt, Rue de l’échiquier, Ah ! Editions et L’élan vert
"Mon retour aussi est très positif, j’avais plein de rendez-vous avec des éditeurs que je ne connaissais pas comme par exemple un éditeur serbe et beaucoup d’autres, notamment d’Europe de l’Est. Étaient également présents, à côté des grands groupes, beaucoup de petits éditeurs qui ne viennent ni à Francfort ni à Bologne. Cela change des foires, le lieu était très convivial et la prise de rendez-vous simple et efficace via la plateforme. Tout le monde avait envie de participer. Une formule à renouveler l’année prochaine !"
Propos recueillis par Katja Petrovic