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Compte rendu

Angoulême, de plus en plus international

février 2019

24 janvier 2019

En 2018, la French Comics Association et le BIEF avaient initié un petit-déjeuner professionnel avec les éditeurs américains. Cette année, le BIEF, toujours avec FCA, a repris cette idée pour présenter les grandes lignes du marché français de la bande dessinée auprès de quatre-vingts éditeurs venus du monde entier.


En 2018, la French Comics Association et le BIEF avaient initié un petit-déjeuner professionnel avec les éditeurs américains. Cette année, le BIEF, toujours avec FCA, a repris cette idée pour présenter les grandes lignes du marché français de la bande dessinée auprès de quatre-vingts éditeurs venus du monde entier.

 

Ils sont venus d’Europe, des États-Unis, d’Asie et d’Amérique latine. Près de quatre-vingts éditeurs se sont rencontrés à l’hôtel Mercure d’Angoulême lors d’un petit-déjeuner d'échange sur la bande dessinée dans une atmosphère détendue et conviviale. "Beaucoup se connaissaient déjà par mail mais c’est toujours mieux de se rencontrer en vrai", remarque Ivanka Hahnenberger, agente chez VIP Licensing, qui depuis longtemps aide le BIEF et FCA dans l’organisation de manifestations BD à l’étranger.

 

La journée a débuté avec la présentation du marché de la BD française, un marché qui, selon les chiffres de GFK, a fini l’année 2018 en fanfare avec une augmentation de 2,5 % par rapport à l’année précédente, établissant un record depuis la création du panel il y a quinze ans. Les cessions de droits sont elles aussi très dynamiques (avec 3 346 titres cédés en 2017) et l’attention des éditeurs étrangers pour la production hexagonale ne se dément pas.

 

"Il y a même un article dans le New York Times, c’est une première !" se réjouit Ivanka Hahnenberger, à l’origine du programme d’invitation d’éditeurs américains à Angoulême, dès 2011. "Avant il n’y avait pas un acheteur de droits à Angoulême alors qu’aujourd’hui même les grands éditeurs américains qui ne font pas uniquement de la BD comme Random House, Penguin ou Viking Press sont présents."

 

Si les éditeurs américains formaient le plus important contingent – avec vingt participants – on croisait également à ce petit-déjeuner des éditeurs russes, italiens, espagnols ou encore chinois qui se lançaient dans leurs premiers échanges. "C'était vraiment utile et une excellente occasion pour rencontrer de nouveaux éditeurs étrangers. La présentation du marché de la bande dessinée m’a aidée à mieux comprendre le marché français. Cette initiative devrait être renouvelée et nous espérons être invités encore l’année prochaine, témoigne, Chiara Arienti des éditions milanaises Il Castoro.

 

Du côté français une vingtaine d’éditeurs étaient présents au petit-déjeuner dont Isabelle Darthy, directrice des droits étrangers à L'école des loisirs/Rue de Sèvres. "Une ouverture du festival sur cette formule petit-déjeuner pro est idéale pour faire se rencontrer, se reconnaître chacun avant l’enchaînement soutenu des rendez-vous qui suit. À reconduire sans hésitation. Le faire dans le nouvel espace bar/conférence du Marché des droits serait bien sûr plus pertinent l’an prochain."

 

L’organisation de ce petit-déjeuner s’inscrit dans une volonté de renouveau et d’ouverture de la part des organisateurs du festival.  Cette 46e édition du Salon a tenu ses promesses, en affirmant la reconnaissance de la bande dessinée sur la scène internationale, notamment avec l’extension du centre des droits dont la surface a doublé et atteint désormais près de 1000 m². Un espace qui permettra non seulement d’accueillir le prochain petit-déjeuner destiné aux éditeurs étrangers mais aussi d’imaginer le développement de présentations et de tables-rondes afin de densifier le volet international à partir de l’édition 2020. Comme le remarque le New York Times, "in France, Comic Books are serious business."


Nicolas Roche et Katja Petrovic

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