« Le sursis que je vis ne m'obsède pas, écrit l'auteur de ces pages. J'oublie que je suis si près d'une mort attendue. L'oubli et sa complice la mémoire sont encore la ressource principale des vivants. Ce sont les mots qui tiennent ensemble les vivants et les morts. Rien d'autre. »
Vivre encore un peu dans et par les mots, réussir à s'y tenir vivant jusqu'à la mort : au seuil de l'adieu, Jean-Louis Comolli, réalisateur, critique de cinéma et écrivain, né en Algérie en 1941, se fraie un ultime chemin au fil de souvenirs, de petits récits, vifs et précis, de brèves réflexions qu'il rapporte à son expérience autant qu'à des scènes de cinéma et à ses lectures.
L'engagement, la dignité de l'homme dont témoignent ces approches disent l'exigence d'une vie, jusqu'au bout.
Après Jouer le jeu ?, paru en 2022, Jean-Louis Comolli clôt ici un cycle autobiographique commencé en 2018 avec le roman Une terrasse en Algérie (Prix François-Mauriac).