Sophie, 2 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela double ses chances
de présenter des troubles attentionnels en grandissant.
Lubin, 3 ans, regarde la télé 2 heures par jour. Cela triple ses chances
d'être en surpoids.
Kevin, 4 ans, regarde des programmes jeunesse violents comme
DragonBall Z. Cela quadruple ses chances de présenter des troubles du
comportement quand il sera à l'école primaire.
Silvia, 7 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela augmente de plus
d'un tiers ses chances de devenir une adulte sans diplôme.
Lina, 15 ans, regarde des séries comme Desperate Housewives. Cela
triple ses chances de connaître une grossesse précoce non désirée.
Entre 40 et 60 ans, Yves a regardé la télé 1 heure par jour. Cela
augmente d'un tiers ses chances de développer la maladie d'Alzheimer.
Henri, 60 ans, regarde la télé 4 heures par jour. René, son jumeau, se
contente de la moitié. Henri a 2 fois plus de chances de mourir d'un
infarctus que René.
Chaque mois, les revues scientifiques internationales publient des
dizaines de résultats de ce genre. Pour les spécialistes, dont fait partie
l'auteur, il n'y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une
influence profondément négative sur le développement intellectuel, les
résultats scolaires, le langage, l'attention, l'imagination, la créativité, la
violence, le sommeil, le tabagisme, l'alcoolisme, la sexualité, l'image du
corps, le comportement alimentaire, l'obésité et l'espérance de vie.
Ces faits sont niés avec un aplomb fascinant par l'industrie audiovisuelle
et son armée d'experts complaisants. La stratégie n'est pas nouvelle : les
cigarettiers l'avaient utilisée, en leur temps, pour contester le caractère
cancérigène du tabac...