Confessions d'un faussaire
Les faux sont partout dans l'art, dans les musées, les salles d'exposition, les galeries, et cela pour une raison simplissime : ces chefs-d'oeuvre sont réalisés avec la complicité des maîtres eux-mêmes (parfois), de la famille des artistes quand ils sont décédés (très souvent), des experts et des galeristes du monde entier (tout le temps).
Éric Piedoie Le Tiec, c'est trente ans de faux et dix de prison. Dans le récit hors norme d'un des principaux faussaires des quarante dernières années, on découvre la face cachée du marché de l'art. Miró, Toulouse-Lautrec, Dufy, Chagall, Arman... et surtout César : tous les grands maîtres y passent. « L'empereur » a réalisé des dizaines de milliers de faux, qui ont permis d'enrichir un grand nombre de marchands d'art. « Tout le monde savait ce que nous fabriquions à Nice, Copenhague, New York, Anvers, Shanghaï... mais tout le monde la fermait, car il y avait beaucoup d'argent à gagner. »