Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi s'intéressent à l'avant-garde artistique, particulièrement prolifique après ces années troublées. En 1960, les deux collectionneurs acquièrent l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, monument historique presque en ruine, mais lieu inspirant pour le couple qui y voit « un lien entre l'art ancien et moderne ».
La collection de l'abbaye de Beaulieu, qui réunit des œuvres couvrant toute la seconde moitié du XXe siècle, impressionne par la cohérence de sa ligne directrice, par l'esprit qui l'habite. Elle présente un art de l'expression intime de soi, un art de l'émotion qui passe par la matière et par le geste de l'artiste, un art qui est comme le jaillissement subjectif de la face cachée du monde.