Le temps des bohèmes est le roman vrai des aventuriers
de l'art moderne, quand Paris était la capitale
du monde. Ils étaient peintres, poètes, écrivains,
sculpteurs, musiciens. Leurs vies furent flamboyantes
comme leurs oeuvres. Et leurs oeuvres, belles comme
la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs
propres légendes.
Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de
Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir
et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes
trublions : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso
sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane,
Max Jacob et ses hommes, Modigliani et ses femmes,
Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray,
Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de
tous les pays. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards,
amoureux - libres.
Deuxième saison : Libertad ! Les héros s'appellent
Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway,
Orwell, Dalí... Un éventail d'enthousiasmes et
d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la
guerre d'Espagne. Ici, Aragon vend son âme à Staline ;
là, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs,
Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dalí, tandis
que Picasso peint et que Robert Capa photographie
tout ce qui bouge - ou meurt.
Troisième saison : Minuit. L'épopée des écrivains,
des artistes et des intellectuels sous l'Occupation.
Sartre et Beauvoir, Camus, René Char, Aragon et Elsa,
Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Drieu la Rochelle,
Cocteau et tant d'autres : de Paris à Marseille dans
la débandade de l'exode, de Marseille à New York
dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans
les trains de la honte, des gares de la déportation aux
camps de la nuit et du brouillard, autant de destins
d'une génération dont la tragédie de l'Histoire a
transformé la vie en roman.