CL’esprit du XVIIIe siècle est rebelle, vagabond, fantaisiste, attaché à la jouissance singulière, au refus de tout lien de groupe. Les œuvres de Sade, Tiepolo, Mozart, ici analysées développent philosophie du plaisir, intelligence du désir, génie du moment. Un esprit révolutionnaire ? Libertin et libertaire plutôt, comme le révélera la rencontre avec la Révolution française. Ces essais peuvent aussi se lire selon une trajectoire qui, de Mme de Tencin à Mme Roland, brise le silence des femmes et aboutit à Mme de Staël, la première à oser se proclamer auteur et à incarner une force de liberté.