L'Opéra du monde est une rétrospective du parcours photographique
de Christine Spengler, correspondante de guerre de
renommée internationale et artiste.
L'ouvrage réunit pour la première fois les deux facettes, apparemment
contradictoires, de son oeuvre : ses photos de guerre et ses
photos «enluminées».
La facette «Années de guerre» égraine ses photos de guerre
emblématiques, en noir et blanc, qui ont été publiées dans les plus
grands magazines : Life, Time, Newsweek, Paris Match. En Irlande
du Nord ou au Cambodge, au Liban ou en Irak, elle est toujours aux
côtés des victimes et des opprimés. Son regard est constant : toujours
tourné vers les survivants. Dans le monde arabe, en Afghanistan et
en Iran, sa condition de femme lui permet de dissimuler son Nikon
sous le voile qu'elle porte, de se fondre dans la foule, d'accéder ainsi à
des scènes interdites aux hommes et de rapporter des images uniques.
La facette «Années lumière» dévoile ses photos multicolores,
celles qu'elle a réalisées à chaque retour de reportage pour «exorciser
la douleur», portraits flamboyants et visions oniriques peuplant un
monde tout en couleurs. C'est là une palette qu'elle s'était longtemps
interdite : autant d'oeuvres ardentes, inspirées à la fois par l'univers
de sa mère (l'artiste surréaliste Huguette Spengler) et par les grands
maîtres du Prado (qui l'ont subjuguée au temps de son enfance madrilène).
Autant de célébrations lumineuses et réparatrices.
Après avoir photographié le deuil du monde, Christine Spengler
offre des images de paix qui sont un véritable hymne à la vie.