Au départ de ce livre, une admiration. Celle de
Patrick Rödel pour Michel Serres et sa pensée, sa
langue, sa liberté d'esprit, son humour aussi. Mais
surtout pour cette étrange relation qui existe dans
son oeuvre entre fonds et forme, entre pensée et
écriture... Il fallait enquêter pour comprendre, se
plonger à nouveau dans les textes, suivre les cheminements multiples de ce philosophe insaisissable qui, conjuguant l'école buissonnière aux
bancs de l'université, parcourt les savoirs comme
il arpente la langue, pour nous aider à mieux
connaître et penser le monde d'aujourd'hui.
L'image traditionnelle du sage cède alors la place
à celle de la sage-femme, qui aide la vie à éclore.
Un portrait à deux facettes se dessine : « Michel
Serres, écrivain » et « Michel Serres, philosophe »,
complété par un « gloserres », qui recense les mots
du vocabulaire foisonnant que ce penseur-voyageur
aime à dénicher sur le bord des routes...