Lorsqu’en 1990, Mike Godwin, un jeune avocat de l’État de New York, formula la proposition qui allait très vite devenir la loi portant son nom, personne n’imaginait que celle-ci deviendrait un jour aussi célèbre que les plus grandes lois physiques : « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler se rapproche de 1. » Et si notre obsession pour le souvenir de la Shoah et la limite qu’elle pose à la liberté d’expression n’étaient rien d’autre que le signe de notre incapacité contemporaine à admettre le mal ?