Editeur
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Date de parution
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EAN/ISBN
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Thématique
:
Sciences humaines et sociales - Philosophie
Adhérent
:
La Découverte
Présentation de l'éditeur
Comme le fast food, la fast science, c'est vite fait, pas
bon et pas très digeste ! Une économie spéculative
- avec ses bulles et ses krachs - s'est emparée de
la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser
des «partenaires» industriels, participer aux jeux guerriers
de l'économie compétitive. Conformisme, compétitivité,
opportunisme et flexibilité : c'est la formule de l'excellence.
Mais comment poser publiquement la question d'un
désastre lorsque l'on ne veut pas que le public perde
confiance en «sa» science ? Les mots d'ordre comme
«Sauvons la recherche» font consensus, alors qu'ils ne
posent surtout pas la bonne question : «De quoi faut-il la
sauver ?»Isabelle Stengers montre que les chercheurs doivent cesser
de se prendre pour le «cerveau pensant, rationnel, de
l'humanité», refuser que leur expertise serve à faire taire
l'inquiétude de l'opinion, à propager la croyance en un
progrès scientifique inéluctable capable de résoudre les
grands problèmes de société. Il s'agit pour eux de nouer
des liens avec un public potentiellement intelligent et
curieux, c'est-à-dire aussi de produire des savoirs dignes
de cette ambition.En 1903, le philosophe américain William James (1842-1910)
publiait «Le poulpe du doctorat». Il éprouvait une
telle répugnance vis-à-vis de l'enseignement académique
qu'il se présentait comme un outsider, voire un charlatan.
Au regard des plus récentes inventions institutionnelles
visant à évaluer les chercheurs, les examens auxquels
James s'en prend apparaissent pourtant comme d'innocents
archaïsmes... Le poulpe enlace les chercheurs plus
puissamment que jamais.
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