Défense d'aimer
« C'était ma détenue, j'étais le directeur de la prison, nous n'aurions pas
dû tomber amoureux l'un de l'autre. Toutes les bonnes raisons que nous
avions d'arrêter ne nous ont jamais séparés. Rien n'y a fait. Et ça m'a
coûté tout ce qui jusque-là était ma vie. »
Le 10 janvier 2011, Florent Gonçalves, directeur de la maison d'arrêt pour
femmes de Versailles, était interpellé pour avoir entretenu une liaison avec
l'une de ses détenues - et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de la
jeune femme ayant servi d'« appât » dans l'affaire du gang des barbares.
Dans la déferlante médiatique qui s'ensuivit, les journaux multiplièrent
accusations et insinuations : l'homme avait « un système » avec des favorites, la fille l'avait « manipulé »...
Or rien n'était vrai : si Florent Gonçalves a tout perdu, famille, amis et
emploi, si son honneur a été sali, s'il est aujourd'hui traduit en justice,
c'est simplement pour la plus belle et la plus inexcusable des raisons : l'amour d'une femme...
Dans ces pages, Florent Gonçalves a voulu raconter sa part de vérité,
rétablir la réalité des faits - et avant tout rendre hommage à ce qui fut une
étonnante histoire d'amour, dans le plus improbable des cadres.