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Date de parution
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EAN/ISBN
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Thématique
:
Art - Architecture et urbanisme
Adhérent
:
Somogy Éditions d'art
Présentation de l'éditeur
[...]En même temps qu'il complète nos connaissances, il
[l'inventaire] suggère une mise en question sans précédent
des valeurs sur lesquelles ces connaissances se fondent.
Les objets d'archéologie peuvent être définis en
tant que témoins. On les rassemble selon des méthodes
d'ordre scientifique, ou qui tentent de l'être.
L'inscription inconnue rejoint l'inscription connue, et le
morceau d'architrave, la colonne mutilée. Il n'en va pas
de même des oeuvres d'art. Au musée, dans notre
mémoire, dans nos inventaires, l'objet inconnu, depuis
un siècle, rejoint moins l'objet connu que l'oeuvre dédaignée
ne rejoint l'oeuvre admirée. L'inventaire qui rassemblait
les statues romaines de Provence n'était pas de
même nature que celui qui leur ajoute les têtes de
Roquepertuse et d'Entremont.Il ne s'agit pas seulement d'une «évolution du goût».
(Évolution d'ailleurs troublante, comme celle de la
mode, car nul n'a expliqué ce qui pousse les hommes à
être barbus sous Agamemnon, Henri IV et Fallières et
rasés sous Alexandre ou Louis XV.) Ce n'est pas seulement
le goût qui, dans les inventaires, ajoute les statues
romanes aux statues romaines, et les oeuvres gothiques
aux oeuvres romanes avant de leur ajouter les têtes
d'Entremont. Mais ce ne sont pas non plus les découvertes,
car les oeuvres gothiques n'étaient point inconnues
: elles n'étaient qu'invisibles. Les hommes qui
recouvrirent le tympan d'Autun ne le voyaient pas, du
moins en temps qu'oeuvre d'art. Pour que l'oeuvre soit
inventoriée, il faut qu'elle soit devenue visible. Et elle
n'échappe pas à la nuit par la lumière qui l'éclaire
comme elle éclaire les roches, mais par les valeurs qui
l'éclairent comme elles ont toujours éclairé les formes
délivrées de la confusion universelle. Tout inventaire
artistique est ordonné par des valeurs : il n'est pas le
résultat d'une énumération, mais un filtrage.Nous écartons, nous aussi, les oeuvres que nous ne
voyons pas. Mais que nous puissions ne pas les voir, nous
le savons, et nous sommes les premiers à le savoir ; et
nous connaissons le piège de l'idée de maladresse. Si
bien que nous ne tentons plus un inventaire des formes
conduit par la valeur connue : beauté, expression, etc.
qui orientait la recherche ou la résurrection, mais, à
quelques égards, le contraire : pour la première fois, la
recherche, devenue son objet propre, fait de l'art une
valeur à redécouvrir, l'objet d'une question fondamentale.Et c'est pourquoi nous espérons mener à bien ce qui ne
put l'être pendant cent cinquante ans : l'inventaire des
richesses artistiques de la France est devenu une aventure
de l'esprit.André MalrauxAux XVIIe et XVIIIe siècles, l'escalier est un élément d'apparat
dans les plus belles demeures et hôtels parisiens. Il est au
coeur des recherches des architectes et maîtres d'oeuvre
qui inventent l'escalier suspendu. Ces recherches croisent
alors celles des artisans : la rampe de serrurerie est née.
De cette époque fastueuse subsistent de nombreuses traces :
près de mille deux cents rampes ont ainsi été inventoriées
par une étude minutieuse de plusieurs années. Au sein de
ce vivier foisonnant ont été sélectionnés les escaliers les
plus spectaculaires, ou parfois plus modestes, qui tous
sont l'illustration d'un savoir-faire exceptionnel.Leur découverte, à travers les pages merveilleusement
illustrées de cet ouvrage, est une invitation à un voyage à
travers l'Histoire.
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