Editeur
:
EHESS
Date de parution
:
02/02/2009
EAN/ISBN
:
9782713221699
Format
:
23 x 16
Nombre de pages
:
364
Thématique
:
Sciences humaines et sociales - Sociologie
Adhérent
:
EHESS - Éditions de l'école des hautes études en sciences sociales
Présentation de l'éditeur
L'expérience humaine est vulnérable. L'erreur y est inévitable. Elle se
faufile partout. Si elle est généralement affectée d'une valeur négative
- elle est à éviter, à corriger, à réparer -, elle présente aussi un potentiel
positif. On apprend de ses erreurs, car les révisions auxquelles
conduisent leur découverte et leur examen sont des moments essentiels
dans la production du savoir, dans le raisonnement pratique ou
dans la détermination des conduites appropriées aux situations.L'étude de l'erreur se développe en grande partie aujourd'hui à partir
de travaux de psychologie cognitive, qui traquent les erreurs de raisonnement,
les biais cognitifs et la formation de croyances fausses
et expliquent causalement ces phénomènes par des mécanismes
inconscients ou des inclinations naturelles de l'esprit humain. Le problème
est que, pour ce faire, ils doivent présupposer des normes
absolues (de vérité ou de rationalité, de raisonnement déductif ou
de raisonnement statistique) par rapport auxquelles les erreurs représentent
des écarts mesurables.C'est une tout autre approche que propose le présent ouvrage : analyser
l'erreur sous l'angle de sa socialité, c'est-à-dire en l'envisageant dans les
multiples contextes et dans les dynamiques plurielles où elle se produit,
est prévenue, identifiée, relevée, appréciée, attribuée, rejetée, qualifiée,
traitée. Des études de cas mettent la thèse de la valeur positive de
l'erreur à l'épreuve : elles examinent l'usage de l'erreur aussi bien dans
la science que dans l'enseignement de la logique ; dans l'établissement
des preuves au tribunal que dans la résolution de problèmes pratiques
de la vie courante ; dans la délibération que dans la perception ; dans le
diagnostic médical que dans la décision politique.
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