«On ne peut jamais trop aimer ses enfants.»
Voilà qui paraît aujourd'hui une évidence. Pourtant, l'amour n'a pas toujours
été le lien privilégié entre parents et enfants, et si cela constitue
incontestablement un progrès, il n'en est pas moins un sentiment complexe
dont on nie souvent l'ambivalence.
Lorsque l'éducation se réduit à l'affection au détriment de la transmission
et de la règle, c'est la violence de l'amour qui apparaît. Trop aimer
ses enfants, c'est aussi les exposer à notre déception car ils doivent être
à la hauteur de nos attentes. C'est vouloir qu'ils nous aiment en retour.
C'est finalement les priver d'une liberté qui les empêche de devenir indépendants.
À travers son expérience de psychanalyste et de thérapeute familiale,
Caroline Thompson explore cette nouvelle donne des relations entre
parents et enfants.