Salles de cours fermées, sans clé, ou sans électricité, ou sans
chaises, ou sans prof, ou sans étudiants, ou sans rien...
Préfabriqués provisoires devenus définitifs, bibliothèques barricadées,
ordinateurs détraqués, cafet' pourrie, gazon râpé...
On est sur le campus d'une modeste université de province,
où la fac de lettres et sciences humaines devient soudain la
cible d'e-mails aussi vengeurs qu'anonymes. Un vieux professeur
émérite d'histoire de l'art en est la première victime.
D'autres suivront.
Pour Simon, jeune agrégé employé sur un demi-poste d'assistant
temporaire, des compétences jusqu'alors purement
livresques vont devoir s'appliquer de façon pratique à un petit
monde universitaire zébré par des stratégies contradictoires.
Un legs somptueux de l'éminent défunt suscite en effet les
convoitises des mandarins locaux, aussi bien que l'attention un
peu trop soutenue des caciques du ministère de l'Éducation
nationale.
Dans la lignée de D. Lodge et A. Lurie, P. Christin dépeint le
milieu universitaire français tel qu'il est, avec un humour mêlé
d'affection et de colère devant l'effarant délabrement de l'institution.