Au cœur d’un immeuble bourgeois de la rive gauche parisienne, les habitants se côtoient sans vraiment se voir ni se connaître. De vrais drames aux petits chagrins, un chassé-croisé de regards sur la vie, l’amour, la jalousie, des plus jeunes aux plus vieux. De la concierge portugaise exténuée qui rêve de voir ses enfants et son mari partir, à la vieille dame jouant de sa faiblesse pour économiser sur le dos d’un dépanneur de télévision trop gentil, de la jeune mère célibataire qui attend tous les mardis soirs son amant qui jamais ne reste dîner, au chagrin de son fils délaissé, du couple à la quarantaine usée, où le mari trompe sa femme avec sa belle-sœur, à l’écrivain qui cherche, de bistro en bistro, l’inspiration, à l’attachée de cinéma ambitieuse, qui utilise la crédulité d’une ex-camarade de classe devenue vendeuse au Monoprix pour obtenir du galon…
Microcosme du genre humain, cet immeuble révèle une série de petites morts redoutables parce que tellement vraies et dévoile un monde cynique, dépouillé d’émotions, un univers d’égoïsme et d’amoralité : le notre, à en avoir froid dans le dos !
Une description sarcastique, pathétique et pleine d’humour de la société d’aujourd’hui, éclairée par une ombre de tendresse.
L’enfer de la solitude qui engendre tous ces petits « crimes » quotidiens, perpétrés contre soi ou son prochain…
Journaliste, Stéphanie Janicot est l’auteur de nombreux romans (Soledad , Une traviata, Non, ma mère n’est pas un problème,La constante de Hubble…).