Editeur
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Date de parution
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EAN/ISBN
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Thématique
:
Art - Cinéma, arts du spectacle, musique
Adhérent
:
Centre des monuments nationaux - Éditions du patrimoine
Présentation de l'éditeur
«Ah Dieu ! que la guerre est jolie...» On connaît le vers amer d'Apollinaire, témoin
dans les tranchées champenoises des horreurs d'une guerre qui, de 1914 à 1918, fera des
millions de morts et de blessés. De cette tragédie témoignent aussi de multiples photographies
: la violence des assauts, leurs effrayants résultats s'y inscrivent entre noir et
blanc dans toutes ces nuances de gris qu'on accorde si aisément, culturellement, aux
visions dramatiques, aux ciels menaçants, aux cités dévastées, aux terres labourées par
les explosions d'obus.Mais d'autres images existent, moins connues parce que moins montrées et reproduites,
qui rendent à cette guerre ses couleurs. Des couleurs étonnamment préservées, grâce au
procédé autochrome mis au point par les frères Lumière, comme on peut en juger par
les photographies de cet album consacré à la bataille de la Marne, au front de
Champagne et à la ville de Reims. Dans cette zone de combats très emblématique du
conflit travaillèrent, avec ce même procédé autochrome, des photographes aussi bien
français qu'allemand : Jules Gervais-Courtellemont (1863-1931), Hans Hildenbrand
(1870-1957), Paul Castelnau (1880-1944) et Fernand Cuville (1887-1927).De ces photographies en couleur de la Grande Guerre, Alain Fleischer écrit qu'elles
«sont par avance et au-delà du drame des images de réparation, de réconciliation. Il y
a en elles le sage recul d'un temps méditatif». Et si la couleur apporte d'elle-même une
touche d'espoir, le procédé autochrome, qui exige un matériel lourd et un long temps
de pose, exclut l'instantané et impose de regarder «la guerre en tant qu'état : avant et
après les actes».
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