Fondée sur des sources historiques et non sur les légendes
sulfureuses qui entourent la fille du pape Alexandre VI
Borgia, cette biographie va à l'encontre de la légende noire de
Lucrèce, dont la «difformité morale hideuse» n'est que le fruit
de l'imagination de Victor Hugo.
Joachim Bouflet restitue l'authentique visage d'une femme
- instrument politique de son père et de son frère César, le
«Prince» de Machiavel - qui s'efforce dans une Italie ravagée par
les guerres de tendre vers la sainteté, en s'élevant au-dessus des
complots souvent sanglants, de l'attrait du pouvoir et des
amours clandestines.
Laissant la parole à Lucrèce qui, deux mois avant sa mort,
consigne dans un journal le récit de son existence, l'auteur
nous plonge dans l'univers torturé de son héroïne, nous
invitant ainsi à partager les moments les plus intimes de sa vie.
Ce faisant, il dévoile ses liens, jusqu'ici peu évoqués, avec les
mystiques de son époque. Loin de sa légendaire réputation de
courtisane, d'empoisonneuse et de meurtrière, Lucrèce Borgia
se révèle ici comme une figure tourmentée et lumineuse,
annonciatrice de l'humanisme et de la Renaissance italienne.