" On ne badine pas avec les métaphores ", écrit Kundera.
En formation de thérapeutes comme en thérapie de systèmes humains, la force des métaphores ne laisse pas d’étonner.
C’est la question existentielle fondamentale, " Qui est JE ? Qui est TU ? ", que recèle au bout du " conte " chaque métaphore. Chaque personne est amenée à s’y confronter, a fortiori si elle veut devenir thérapeute.
Si les métaphores – comme le disait déjà Aristote – sont dangereusement puissantes, elles impliquent dans leur usage des mesures de sécurité.
La post-formation mise au point et constamment affinée par Édith Tilmans-Ostyn est un modèle de constructivisme, non seulement au niveau narratif mais aussi au niveau du processus même de formation. Dans ce processus, les thérapeutes stagiaires se voient mis dans un éventail de positions, lesquelles sont en analogie avec les différents rôles que doit assumer un thérapeute accompli dans son expérience professionnelle.
Le lecteur constatera à quel point l’utilisation du " soi " du thérapeute est ici mobilisée et son intelligence émotionnelle du même coup désengorgée. Le lecteur découvrira cette frontière au-delà de laquelle la thérapie devient un art.