Notre société considère avec suspicion, et culpabilise même parfois, ceux qui, pour soulager leurs troubles psychiques ont recours aux psychotropes… Certains praticiens eux-mêmes déconseillent ou interdisent un tel traitement à leurs patients en analyse ou en psychothérapie.
À travers une série de cas (une femme souffrant d’anxiété généralisée, un patient maniaco-dépressif, un enfant hyperactif, une phobique sociale, un adolescent en crise…), l’auteur, psychiatre, expert auprès de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, montre la complexité de la relation thérapeutique qui se tisse chez le psychiatre et l’importance du temps consacré à l’écoute. Et il plaide pour un usage raisonnable et raisonné des psychotropes sur la base d’une information rigoureuse des patients et d’une formation approfondie des médecins. Pourquoi faudrait-il choisir entre la parole et la pilule ?