« J’ai toujours pensé que la beauté du monde était destinée à nous faire oublier la brièveté tragique de nos vies. Peut-être un cadeau de Dieu, s’il existe. Et pourtant, que de blessures nous lui infligeons, à cette terre que nous aimons. […] Le monde vit. Auprès de nous. Sans nous ou avec nous. Regardez-le. Ecoutez-le. Il est source de bonheur, du vrai bonheur, celui qui éblouit et qui rassure, car il vient de la nuit des temps. Il représente notre vérité profonde, notre histoire, notre mémoire. Il est ce que nous sommes avant tout, puisque notre conscience est née avec l’univers. »
Dans une trentaine de scènes où se mêlent présent et passé, souvenirs d’enfance et impressions de toujours, Christian Signol dit la beauté du monde qui nous entoure. A travers l’eau, la pluie, le gel, les forêts, les oiseaux, l’aube, les saisons, il peint un univers que nous côtoyons sans réellement le voir, et nous entraîne dans un voyage où s’éveillent tous nos sens, où le bonheur et la sagesse nous attendent. Un petit bréviaire d’humanisme écologique qui fait miroir avec Jean de La Fontaine disant : « J’étais là, telle chose m’advint. Sans chercher à aller plus loin et allant, justement, très loin. »
Une extraordinaire leçon de vie, où dans une langue simple et belle, Christian Signol nous apprend à regarder la nature, à y puiser une sérénité que le monde actuel nous a fait perdre.
Un récit plein de poésie et d’émotion, qui évoque parfois les petits riens essentiels de Philippe Delerm.