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Autres - Autres
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Mengès
Présentation de l'éditeur
Apparu au lendemain de la Première Guerre
mondiale, le fascisme s'imposa comme un
mouvement de masse dont l'objectif principal
était de s'emparer du pouvoir en mettant fin à
la démocratie parlementaire. En octobre 1922, la
Marche sur Rome organisée par les fascistes
permit à Mussolini d'accéder à la présidence
du Conseil. L'Italie était arrivée à un tournant de
son histoire : les jours de la démocratie libérale
étaient comptés. Outre l'organisation corporatiste
de la société, qui abolit la liberté syndicale
et soumit tous les secteurs d'activité au contrôle
de l'État, le fascisme introduisit un style politique
différent. S'appuyant sur les nouveaux mythes
collectifs d'une religion laïque, le régime se proposait
de créer un «homme nouveau».L'intention de Mussolini et des hiérarques du
fascisme était en effet de fondre l'individu dans
la communauté de la nation. La mise en oeuvre
de ce programme, exaltée par la propagande
officielle, ne laissait évidemment aucune place aux
voix dissidentes. Au sommet de l'État se trouvait
le «Duce» : le chef suprême, dont le culte fut
entretenu par l'embrigadement des Italiens, placés
dès le plus jeune âge sous le contrôle de l'État et
du Parti national fasciste.Dans les années trente, le fascisme italien inspira
en Europe un certain nombre d'expériences
autoritaires. Portée par des rêves de grandeur
impériale, sa politique extérieure conduisit les
armées italiennes à mener une guerre de
conquête en Éthiopie, à soutenir les franquistes
durant la guerre d'Espagne, puis à combattre aux
côtés des armées allemandes pendant la Seconde
Guerre mondiale. Après le débarquement des
Alliés en Italie du Sud, le «coup d'État» qui, le
25 juillet 1943, provoqua la chute du Duce ne
suffit pas à mettre fin à l'histoire du fascisme.
Constituée par Mussolini dans le nord de l'Italie,
la République de Salò fut l'ultime et tragique
tentative d'un retour au «fascisme des origines».
Soutenue par les Allemands, cette réaction à la
«trahison de la monarchie» fut à l'origine de la
guerre civile qui ne s'acheva qu'avec l'exécution
de Mussolini, en avril 1945.Pourtant, bien après la mort de son fondateur,
l'ombre du fascisme continua de hanter l'histoire
récente de l'Italie républicaine, comme en témoignèrent
la fondation du Mouvement social italien
(MSI) ou le terrorisme d'extrême droite, qui jouit
de la couverture de certains services secrets.
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