«Dieu est mort... mais il nous faut encore vaincre son
ombre», A-t-on compris le sens de cette annonce, la portée
de cette «mort», celle du deuil qu'elle nécessité ?
À un moment de l'histoire marquée par le retour du «religieux»,
il est opportun de rendre accessible la philosophie
de Nietzsche (1844-1900), de lui demander ce qu'elle
entend par la fin de la métaphysique qui accompagne la
mort de Dieu, par volonté de puissance, éternel retour et
surhomme. On propose de comprendre et d'articuler ces
notions de sorte que puisse s'annoncer, non une nouvelle
divinité, non pas l'horreur de la force bestiale comme on a
voulu le croire dans la première partie de ce siècle, mais la
promesse d'un nouveau rapport, plus libre, au monde et au
temps.