Ce livre de 1960 n'avait pas été réimprimé. On
découvre un essai étincelant du Gilson de la maturité,
une dissertation automnale sur les idées chères du
grand médiéviste. Celles-ci se présentent sur trois
niveaux : la philosophie chrétienne en général, la
métaphysique de Thomas d'Aquin et la façon dont
Gilson interprète celle-ci.
Gilson qui n'hésite plus à se dire thomiste expose les
raisons philosophiques qu'il a de trouver en saint
Thomas un maître. Dérangeant autant que lumineux,
son texte pose une nouvelle fois les questions de
l'être et de l'essence, des fins et des causes, du
rapport du Dieu de la philosophie au Dieu de la
révélation, de ce Dieu qui s'est nommé lui-même
«Celui qui Est», et de la façon novatrice que Thomas
a eue d'assumer un dossier traditionnel.
C'est assez dire à quel point cette Introduction est
une porte d'entrée à Thomas d'Aquin, à Gilson
présentant Thomas et à Gilson lui-même.