Un point douloureux est un point pétrifié, rongé par l'acidité de nos structures, il témoigne de notre état de survie. C'est un arrêt qui rompt, qui appelle une forme nouvelle. Autant d'exercices respiratoires, autant d'outils qui vont permettre de restaurer votre élan vital, sa poussée. Ne rien attendre de notre société orale, occidentale, avide et rigide : hypnotisée par l'avoir, elle s'oppose au bonheur individuel et collectif.
Le point douloureux né d'une structure mentale est le premier témoin de la peur : nous vivrons ses métamorphoses. Dans son ignorance il se laisse emporter par la ligne de peur celle qui divise le bas et le haut de votre corps. Il est un fragment du passé, un morceau égaré, un point non identifié. Le point douloureux signifie le besoin vital du contact rude, brut avec la matière, un point qui crie l'absence de réel en lui. Le souffle en fera un trait vivant, épais, dense.
Le tracé sera effilé, allégé, distendu, éclaté, métamorphosé. Oui, chaque point douloureux est un grain promis à l'ouverture ; traversé par le souffle, il devient un trait vivant, une force motrice joyeuse, l'élégance d'une silhouette : votre posture intérieure. Son énergie, aussitôt, délivrée de sa douleur, s'exprimera, se diffusera, sédimentera, augmentera votre conscience. Vous connaîtrez le frémissement d'une imperceptible croissance. Oui, quand le point douloureux sort de sa douleur, il annonce le départ d'une grande aventure intérieure.