Jamais des preuves aussi accablantes de crimes
de guerre et de crimes contre l'humanité n'avaient été
divulguées alors qu'un conflit se poursuit. En Syrie un
homme l'a fait. Son nom de code ? César. Ce photographe
de la police militaire a risqué sa vie pour
exfiltrer, pendant deux ans, 45 000 photos et documents
de détenus torturés à mort. Il n'est jamais
apparu devant des médias.
En janvier 2015, dans le magazine américain Foreign
Affairs, le président Bachar el-Assad a affirmé que ce
photographe militaire n'existait pas : «Qui a pris ces
photos ? Qui est-il ? Personne ne sait. Aucune vérification
de ces preuves n'a été faite. Ce sont des allégations
sans preuves.»
César existe. L'auteur de ce livre a passé des dizaines
d'heures avec lui. Son témoignage est exceptionnel.
L'enquête sur le fonctionnement de la machine de mort
syrienne, qui étaye son récit, est une plongée dans
l'indicible.