Quand le diable sortit de la salle de bain
Dans un petit studio mal chauffé de Lyon, Sophie, une jeune chômeuse, est empêtrée dans l'écriture de son roman. Elle survit entre petites combines et grosses faims. Certaines personnes vont charitablement l'aider, tandis que son ami Hector, obsédé sexuel, et Lorchus, son démon personnel, vont lui rendre la vie plus compliquée encore. Difficile de ne pas céder à la folie quand s'enchaînent les péripéties les plus folles.
Après la mélancolie de La condition pavillonnaire, Sophie Divry revient avec un roman improvisé, interruptif, rigolo, digressif, foutraque, intelligent, émouvant, qui, sur un fond de gravité, en dit long sur notre époque.
Le lendemain, je me dis que l'heure n'était plus à trouver du travail, mais de l'argent. Alors je fis ce que tout le monde aurait fait à ma place : j'allumai mon ordinateur. Via le site PriceMinister, j'avais vendu de nombreuses affaires du temps de mon Grand Exode. Le Grand Exode est le moment où je me suis arrachée à ma vie précédente. Chacun a dans son coeur son après-guerre, sa Libération ; chacune a vécu sa sortie d'Égypte, son New Deal, sa Grande Dépression ; chaque biographie personnelle peut s'écrire de la même manière qu'un livre d'histoire, avec ses périodes glaciaires et ses révolutions.