Ce livre présente Paris sous la Commune au travers d'approches très diversifiées.
C'est que la Commune est fondamentalement polysémique, tant patriotique
qu'internationaliste, tant républicaine que socialiste révolutionnaire ou
fédéraliste, tant montagnarde que proudhonienne. La Commune quasilibertaire
de Courbet et des artistes plasticiens coexiste avec la Commune
rigoureuse, voire autoritaire, du procureur Rigault. Paris n'est d'ailleurs pas tout
acquis à la Commune. On y trouve aussi des indifférents, des attentistes et des
adversaires, pas tous «francs-fileurs» à Versailles.
La Commune de Paris est souvent réduite à l'image spectaculaire et terrible
des barricades et de la Semaine sanglante ; mais on a aussi vécu à Paris pendant
72 jours, en 1871, une expérience au quotidien, appuyée sur la volonté de
construire une démocratie active et sociale. La participation des étrangers et des
femmes à la Commune, d'une ampleur inédite, est un signe que la Commune
c'est aussi pour Paris l'entrée dans la modernité du XXe siècle.
Ce livre bénéficie d'une très riche illustration, rarement éditée et provenant
de collections privées.