La pente despotique de l'économie mondiale
L'Histoire ne se répète pas, dit-on, mais aujourd'hui ne repasse-t-elle pas a l'Occident les mêmes plats qui ont empoisonné jadis l'URSS ? Qu'observe-t-on aujourd'hui en Occident ? Stagnation économique générale, affaiblissement des classes moyennes, augmentation des travailleurs pauvres, et en revanche création d'élites, véritables nomenklatura aux revenus de plus en plus décalés par rapport à ceux de leurs contemporains, gaspillages de ressources humaines et naturelles, incapacité générale de réformes, moyens de communication maîtrisée par une pensée unique et la scénarisation des faits (story telling), réduction des perspectives pour les plus jeunes, impunité quasi-générale en matière économique, affaiblissement de la loi, complexification des règles et des législations, asservissement à des règles de plus en plus intrusives dans les vies personnelles et professionnelles, abandon des dispositifs ré-équilibrants du marché au profit de la fixation par des fonctionnaires des taux d'intérêt, de change, etc. Tous ces faits sont des signes objectifs de dégénérescence. Il est urgent de prendre conscience des logiques qui président à ces évolutions. À la racine, dans le système économique la croissance perpétuelle d'un endettement global dans tous les pays du monde est le marqueur des phénomènes d'où découlent ces symptômes. Les politiques non conventionnelles permettent d'ouvrir de nouvelles pistes pour traiter les dettes publiques et les réduire. Il est donc temps de reprendre les sujets de réformes à la racine. Il faut réintroduire des concepts approfondis, et plus adaptés aux réalités concrètes de ce temps. On y ajoutera : règles simples, comptabilités reliées aux éléments concrets des modèles économiques, retour de la distinction entre comptabilité et évaluation, mise en responsabilité personnelle versus procédures... Reste pour ce faire une volonté claire pour l'entreprendre.