Si Jean XII, élu pape à dix-huit
ans, a pu être qualifié
d'adorateur de Satan, le pape
avignonnais Clément VI,
quant à lui, se démena pour
protéger les Juifs pendant la
Grande Peste. Et pour
un Alexandre VI, pape Borgia
qui organisait des parties
fines dans ses appartements,
combien de Benoît XIV,
pape des Lumières, qui luttait
avec humour pour débarrasser
l'Église des superstitions
qui la gangrenaient ?
L'histoire de la papauté forme
ainsi une drôle de procession
où les grandes figures côtoient
les coquins de la pire espèce.
Au milieu des ivrognes sanguinaires
et dépravés, des saints
et des ascètes ont su mener la
barque de l'Église à travers les
siècles.