Alice n'a plus que quelques mois à vivre. Son cancer du poumon
va l'emporter. Les médecins ne lui proposent plus que des doses
massives de morphine qui la plongent dans une semi-hébétude.
Ses soeurs, qui l'accompagnent dans cette intolérable descente
aux enfers, ponctuée d'éprouvantes séances de chimiothérapie
et de trop brèves rémissions, n'ont qu'une idée en tête : soulager
ses douleurs et atténuer son angoisse. Bravant les risques
(en Floride où vit Alice, la détention de stupéfiants est interdite),
elles lui font confectionner des sablés au cannabis.
Trois à quatre par jour lui redonneront le goût de vivre et
l'envie de rire.
Un témoignage poignant dans lequel Martine Schachtel, qui a
longtemps exercé la profession d'infirmière, dénonce une
médecine qui ne prend pas suffisamment en compte la douleur
psychologique. Elle relance le débat sur l'usage thérapeutique
du cannabis, dont les effets antalgiques et euphorisants
réduisent sensiblement la souffrance physique et morale.