A l'été 1914, l'Europe est très majoritairement monarchique
: sur vingt-deux Etats, dix-neuf sont des
royaumes, des empires, des principautés ou des grands-duchés.
Aujourd'hui, ils ne sont plus que dix sur vingt-huit.
Les deux guerres mondiales provoquent l'écroulement de
quatre empires pour la première (Allemagne, Russie, Autriche-Hongrie,
Empire ottoman) et de quatre royaumes (Italie,
Yougoslavie, Roumanie, Bulgarie) pour la seconde.
Ces souverains, qui étaient-ils ? Et les femmes qui partageaient
leur existence, qui étaient-elles ? De l'ambition à
l'aveuglement, du courage à la faiblesse, de la jalousie à l'abnégation,
quels furent leurs triomphes et leurs échecs ? Comment
vécurent-ils leur gloire, leurs épreuves et la montée des extrêmes
de l'entre-deux-guerres marquée par l'avènement des totalitarismes
? Etaient-ils conscients des conséquences de leurs actes ?
Ou furent-ils incapables d'arrêter l'engrenage des nationalismes ?
Quelles furent leurs vies personnelles, leurs amours et leurs
passions secrètes ?
Circonstance exceptionnelle : ces monarques, qui vont s'unir,
se combattre et parfois se trahir, sont presque tous parents, liés
par le sang et leurs mariages respectifs. Ainsi la «guerre des
rois» sera-t-elle un incroyable règlement de comptes familial à
l'échelle d'un continent puis du monde.
Avec le talent qui le caractérise, Jean des Cars raconte un
demi-siècle de drames humains (l'errance des Habsbourg), de
crimes (l'assassinat des Romanov), de guerres, de défaites, de
créations et de disparitions d'Etats. Un demi-siècle où la peur
côtoie la grandeur et la barbarie la geste héroïque.