Lévi-Strauss opposait le mythe à la poésie, considérant le mythe comme une structure indépendante de la langue et des mots. Pour Scheid et Svenbro, au contraire, le récit mythique ne se fait pas malgré́ les mots mais à partir et au moyen d’eux. N’est-ce pas parce qu’Ajax fut le seul Achéen à être enterré sans crémation qu’il porte ce nom, aias, génitif grec de aia, la «terre», ce qui donne à son nom le sens de « celui-de-la-terre » ? Les auteurs nous offrent une lecture inédite de mythes tels que le récit de la fondation de Carthage, le manteau de Syloson ou le nom d’Héraclès.