«Années vingt à La Havane. Le poisson se fait rare.
Les marins et leurs familles crient famine. Le narrateur,
propriétaire de la goélette La Buena Ventura,
reste amarré à ses regrets. Un tantinet pleutre mais
superbement attachant, il se lamente, vomit ses
semblables et leurs passions sordides - mauvais
alcools, jeux d'argent, prostituées usées. Il traîne son
désarroi, nous offre des pages effervescentes sur un
port à l'agonie, sur ces hommes et ces femmes à la
dérive, épaves parmi les bateaux à quai. Il se laisse
emporter dans des rêves de fortune par un capitaine
âpre au métier, appelé Requin. Bientôt, le patron de
La Buena Ventura vendra son âme au diable, à ce
Requin des bas-fonds, pour le meilleur et le pire.»
Martine Laval, Télérama