Jadis, Gustave Flaubert (Dictionnaire des idées reçues)
puis Léon Bloy (Exégèse des lieux communs) mirent à
nu les soubassements de la pensée bourgeoise de leur
temps, et les clichés mentaux qui en découlèrent.
Il était nécessaire de récidiver car les temps ont
changé.
Jacques Ellul s'y est risqué dans les années 60,
époque où se sont élaborées les superstitions
modernes, toutes liées à l'assomption du credo technicien.
Entreprise hautement salutaire : on sait enfin
ce que croient penser nos contemporains, alors qu'ils
ruminent passivement des effets de mode. Toutes les
idées reçues, tous les lieux communs d'aujourd'hui
sont récapitulés dans ce livre. C'est dire sa nécessité.