Depuis la première guerre du Golfe, en 1991, nous sommes entrés dans un nouvel âge : celui du triomphe de la culture martiale et des images qui la relaient. La guerre a quitté les champs de bataille où l’histoire les avait jusqu’alors cantonnés pour pénétrer les centres commerciaux, les salles de cinéma et jusqu’au cœur des foyers des démocraties occidentales. Nous sommes devenus les soldats d’une guerre qui, pour être quotidienne, banale, omniprésente, n’aura jamais lieu.