En Occident, les relations de la justice divine et des justices humaines sont passées par deux phases : les hommes ont d’abord cru possible de solliciter Dieu lui-même pour dénouer leurs causes puis ils ont répudié le jugement divin, entreprenant d’assumer seuls la fonction de juger. De ces transformations est née l’exigence d’une justice indépendante du pouvoir politique. Comment comprendre la sacralité qui entoure la pratique de la justice, l’écart qui s’est instauré entre deux manières de la rendre, l’anglo-saxonne et la continentale ?