Auteur
:
Christine Peltre
Editeur
:
Citadelles & Mazenod
Date de parution
:
19/10/2011
EAN/ISBN
:
9782850885167
Format
:
33 x 25
Nombre de pages
:
247
Thématique
:
Art - Art / Beaux livres
Adhérent
:
Citadelles & Mazenod
Présentation de l'éditeur
L'ouvrage de Christine Peltre présente sur plus d'un siècle
l'approche, dans sa réalité géographique, d'un pays longtemps
resté une province de l'imaginaire occidental. Écrivains et artistes
européens construisent depuis la fin du XVIIIe siècle l'histoire de ce
voyage, dont sont ici reconstituées les étapes : après les premières
illustrations des «voyages pittoresques» dans les années 1780, se
manifeste l'engouement romantique appelé «philhellène» pour la
lutte des Grecs contre les Turcs, soutenue par Byron. Le circuit
dans le Péloponnèse et les îles prend ensuite sa place au sein du
périple des Orientalistes dont l'escale grecque est ici précisément
restituée. Les séductions de l'exotisme ne réduisent pourtant pas
l'intérêt pour l'Antiquité qui acquiert avec les grandes fouilles de la
fin du siècle (Olympie, Delphes, l'Acropole d'Athènes) un nouveau
visage, dont l'archaïsme nourrit la modernité des avant-gardes.Au fil de ces voyages, la Grèce n'apparaît pas comme «un sublime
opéra qui s'est tu», «une scène désertée où gisent épars tous les
instruments de l'orchestre», selon les craintes de Maurice Barrès,
mais comme un atelier fécond, riche de croisements et de
métamorphoses. Des liens privilégiés s'établissent entre la Grèce et
divers pays d'Europe, entre les artistes anglais et les îles loniennes,
entre Athènes et Munich au temps de la monarchie bavaroise, avec
la France enfin, qui crée en 1846 l'École d'archéologie.Ces traversées européennes ne font pas oublier «l'orientalisme
perpétuellement en suspens dans toute pensée grecque» évoqué
par Marguerite Yourcenar, dont les voyageurs retrouvent les échos
aux rives de la Méditerranée. Notes et croquis en retracent l'unité
dans les paysages, les costumes ou les monuments, parmi lesquels
ceux de l'art byzantin occupent une place privilégiée. Dans cet
atelier multiple se dessine ce que Matisse, dont l'oeuvre a puisé à
toutes ces sources, appelait «le sentiment grec duquel nous
descendons».
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