Editeur
:
Date de parution
:
00:00:00
EAN/ISBN
:
Thématique
:
Art - Design et arts décoratifs
Adhérent
:
Hazan
Présentation de l'éditeur
Cet ouvrage propose un portrait du Paris des «années folles» et
des années de crise. Entre 1919 et 1939, Paris va connaître une
période culturelle et intellectuelle féconde. Durant ces vingt
années, la France apparaît toujours comme une grande puissance
économique, militaire et coloniale. Le renom de la culture française
se concentre sur Paris, d'où rayonnent les idées et les modes.Dans les «années folles» qui suivent l'euphorie de la victoire,
la capitale brille de mille feux. La «génération perdue», celle
d'Hemingway et Fitzgerald, est la plus importante des colonies
étrangères qui animent les nuits de Paris découvrant le jazz. La
bohème de Montparnasse, avec ses ateliers, ses cafés et ses bars,
attire aussi des artistes tels Chagall, Giacometti, Miró ou Calder.
Génie caméléon, Picasso expérimente toutes les voies, dont celles
du surréalisme naissant. Matisse et Léger ouvrent des académies.
L'«école de Paris» réunit des peintres aussi divers que Soutine,
Derain, Van Dongen ou Foujita, tandis que l'art abstrait installe
son siège mondial dans la capitale, avec le séjour de Mondrian puis
l'arrivée de Kandinsky. La vie intellectuelle bat son plein, ponctuée
par les querelles des groupes Dada et surréaliste, les luttes idéologiques,
les différends entre écoles littéraires, l'opposition entre genres
théâtraux. Gide et Valéry apparaissent comme des figures tutélaires
et universelles, tandis que la génération des Mauriac et
Malraux, entre autres, peaufine romans et essais diffusés dans le
monde entier.Dans le domaine du luxe, la haute couture confirme sa suprématie
avec les maisons Chanel, Vionnet, Lanvin ou Schiaparelli.
L'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels
modernes, en 1925, voit s'affronter le style qu'on appellera plus tard
«Arts déco» (Louis Süe, Ruhlmann...) et le mouvement moderne
(Le Corbusier, Francis Jourdain, Charlotte Perriand...).La crise de 1929 puis l'arrivée au pouvoir des régimes autoritaires
assombrissent le climat de l'Europe tout entière. Si la capitale
française reste un centre culturel et intellectuel actif, elle perd de
son insouciance. Les expérimentations artistiques connaissent un
certain «retour à l'ordre» ou bien traduisent l'insécurité croissante
et l'irruption de la violence (Guernica de Picasso). L'instabilité politique,
l'éclosion du Front populaire se traduisent par des émeutes
et des manifestations qui agitent régulièrement les rues parisiennes.Des bâtiments édifiés à l'occasion des expositions universelles,
tel en 1937 le palais de Chaillot, inscrivent leur monumentalité
dans le tissu urbain et conservent le souvenir du Paris d'avant-guerre
que les films de René Clair ou les photographies de Kertész
et Brassaï ont figé pour l'éternité.
|