À la suite de ses aventures dans le 7e de cavalerie du général Custer et
jusqu'au désastre de la bataille de la rivière Little Bighorn dont il sort miraculeusement
indemne, Lorcan Larlaith O'Neill se retrouve en Afrique du
Sud, ne laissant derrière lui que des souvenirs.
Il devient journaliste au Guardian de Pietermaritzburg, journal qui est la
propriété de sir Henry Mycroft Sword, personnage influent autant que mystérieux.
O'Neill part en reportage dans le royaume zoulou et découvre ce
peuple courageux et fier. Il en apprend les moeurs et l'histoire tourmentée,
mais n'en demeure pas moins conscient des défauts de sa société guerrière.
De retour à Pietermaritzburg, il mène, avec une partie de la jeunesse dorée
de la ville, une vie dissolue, boit plus qu'il ne faut, séduit et joue le bel esprit.
Puis il devient chercheur de diamants, fait fortune et côtoie la bonne
société coloniale, sans pour autant succomber aux «masques» et à la
pesante étiquette victorienne.
Finalement, les bruits de bottes deviennent assourdissants dans la région.
Les troupes britanniques traversent la rivière Buffalo, frontière entre le
Natal et le royaume zoulou. Lorcan se retrouve observateur au coeur de la
bataille d'Isandlwana avec lord Chelmsford. Puis, à Rorke's Drift, il est le
spectateur médusé de la bravoure et de la folie des hommes. Il éprouve alors
un profond dégoût de la guerre et de la duplicité de l'être humain.
Grièvement blessé, il est recueilli par une famille de Boers qui fuit les Anglais,
les Zoulous et la province du Natal pour chercher, ailleurs, un havre de paix.