«Tsunami silencieux», «insécurité alimentaire grandissante»... Les mots
ne manquent pas pour décrire le désastre humanitaire que nous sommes
en train de vivre. Devant la multiplication croissante des émeutes de la
faim, le monde s'inquiète et les organisations internationales tirent la
sonnette d'alarme : cette crise pourrait avoir des conséquences aussi
grave qu'une guerre...
D'abord présenté comme l'arme suprême contre les émissions de gaz
à effet de serre, le biocarburant est aujourd'hui tenu responsable de
tous les maux de la planète : flambée du cours des matières premières
agricoles, déforestation, crise alimentaire... Considéré il y a peu comme
un complément rêvé et «propre» du pétrole pour les transports,
le biocarburant aurait même des conséquences dangereuses sur
l'environnement. Ne serait-il qu'une énorme arnaque technique,
environnementale et humaine ?
Faut-il alors abandonner sans tarder l'agrocarburant - appelé ainsi par
les écologistes purs et durs - pour protéger la planète et faire reculer la
famine à nouveau menaçante ? Ou doit-on attendre que les biocarburants
de la deuxième génération, produits à base de denrées non-alimentaires
et de déchets des cultures soient efficaces ?
À l'heure où le débat fait rage, «Les Biocarburants : cinq questions qui
dérangent» est un ouvrage qui nous concerne tous. Il réfléchit sur un
sujet majeur de ce début du XXIe siècle qui touche à trois domaines-clés
inséparables : l'énergie, l'agriculture et l'environnement.