Quand la langue de l'amour, si riche soit-elle, achoppe à
l'ineffable, la main la supplée : une caresse savante en son
cheminement, en ses modulations, revêt une éloquence,
un pouvoir de suggestion que les mots ne possèdent pas
toujours. Et son message est immédiat, universel.
Pour peu que la main amoureuse se fasse patiente et
sagace, à l'exemple de celle du sculpteur, du potier, elle
ravive, elle éploie les contours, confirme un galbe et lui rend
son lustre. Ingénieuse et persuasive de surcroît, elle hante
les replis, soudoie les attaches, jusqu'à faire jouer le mécanisme
secret qui donne accès au-dedans de la merveille.
S'il est vrai que le corps aimé est toute une contrée, est-il
moyen plus délicat de gagner... l'arrière-pays ? F. S.
«L'ouvrage de François Solesmes Éloge de la caresse est
un très grand livre d'érotique et de poésie.»
Robert Misrahi / Le nouvel observateur