Au lendemain du 11 septembre 2001 à New York, la poussière n'était pas
encore retombée, quand les équipes de secours - pompiers, médecins infirmiers,
ouvriers du bâtiment - ont commencé à déblayer quelque 1,6 million de tonnes
de gravas ; sans oublier les agents de nettoyage qui s'affairaient pour que
l'activité reprenne dans les tours voisines.
Que sont-ils devenus, ceux qui, mal équipés, manquant de masques, ont oeuvré
dans la poussière d'amiante, respirant les particules de benzène, de dioxine,
de cuivre de plomb ? Ground Zero est très vite apparu comme le chantier le
plus dangereux des États-Unis.
Ils sont aujourd'hui des milliers à être malades. Malades d'une pollution que
l'administration Bush s'est efforcée de minimiser. Malades d'un mensonge.
Non, l'air n'était pas sain à Manhattan huit jours après l'attentat, comme le
prétendaient les agences gouvernementales dont le premier souci semble bien
avoir été de rouvrir la Bourse et de remettre en marche le coeur financier de
la planète. Quitte à sacrifier les héros. Quitte à devoir faire face aujourd'hui à
plus de 8 000 procès en réparation des dommages subis...
La Bourse ou la vie, l'administration Bush a choisi.