La Désinformation vue de l'Est se veut principalement une analyse
critique de La Manipulation de la conscience de Sergueï Kara-Mourza.
Politologue, Kara-Mourza a participé à la rédaction d'une Histoire
de l'État et du droit en Russie et publié des articles dans la Pravda,
la Russie soviétique et Demain. Auteur de renom, il n'a jamais été
traduit en Occident (Arracher les électrodes de notre cerveau, 1994 ;
L'Intelligentsia au cimetière de la Russie, 1995 ; L'Eurocentrisme comme
idéologie cachée de la pérestroïka, 1996 ; Nouvelles questions posées aux
chefs, 1998 ; La Manipulation de la conscience, 2000).
Reprenant le texte le plus célèbre de Kara-Mourza, Vladimir Volkoff
analyse l'esprit même de la désinformation, son histoire, sa philosophie
et ses méthodes, à partir d'un point de vue totalement nouveau : celui de
l'ex-bloc de l'Est.
Pour Kara-Mourza, la désinformation ne serait pas une stratégie du
pouvoir soviétique mais plutôt l'adaptation à la politique des techniques
publicitaires, dont le berceau est évidemment l'Ouest, le monde soviétique
n'ayant jamais connu la publicité.
Volkoff attache un intérêt particulier aux passages consacrés à une
auto-défense possible dans notre vie quotidienne : comment lutter contre
cette manipulation de l'opinion, aujourd'hui, en Occident ?