Avant, quand je ne l'aimais pas, Mme Kramer
disait souvent qu'elle était revenue d'Auschwitz
parce qu'elle était la plus belle femme du camp.
Née sur un des plus grands cimetières de
l'Histoire, une jeune fille brûle de vivre.
Mal née, mal grandie, héritière d'un passé
qui a faussé sa vie, Louise est restée une vieille
enfant de déportés, un peu perdue dans ce
monde. Entre un père sauvage, hanté par
ses morts, et une mère spectrale à la beauté
mythique, à travers la révolte impossible contre
ces victimes intouchables, elle tente d'échapper
à la dépression familiale.
Jusqu'au jour où un grand amour, providentiel
et catastrophique, renverse les murs de sa vie.
Sur fond de sixties, Béatrice Bantman signe un
brûlant et radieux portrait de femme sacrifiée
sur l'autel de l'Histoire. Avec une émotion
abrupte, elle aborde un sujet tabou : le chemin
de croix psychique, la souffrance interdite des
enfants de survivants.